Vince McMahon cherche à laver son honneur dans l’affaire Janel Grant.
Le camp de Vince McMahon a répondu à la demande de celui de Janel Grant qui souhaitait que la précédente déclaration de McMahon dans l’affaire qui les oppose soit supprimée du dossier.
Le 23 avril dernier, Vince McMahon et ses avocats publiaient une réponse à la plainte pour trafic sexuel de Janel Grant auprès du tribunal de district américain du Connecticut. McMahon demandait dans cette réponse un arbitrage afin d’éviter un procès, et publiait une déclaration préliminaire niant les allégations portées contre lui. Une demande à laquelle le camp Grant a répondu, expliquant qu’il s’agissait d’une tentative d’intimidation et qu’elle était remplie de « mensonges infamants », demandant ainsi la radiation de cette déclaration. C’est maintenant au tour du camp McMahon de répliquer.
« La demande de radiation du demandeur est sans fondement et constitue le summum de l’hypocrisie. » peut-on ainsi lire dans cette réponse publiée ce lundi. Réponse dans laquelle Janel Grant est aussi accusée d’avoir contrevenu à l’accord de non-divulgation signé (déclaré non recevable par le camp Grant) où il était notamment demandé de « préserver la nature confidentielle et privée » de leur relation et de tout conflit entre les deux partis en dévoilant des messages privés envoyés par Vince McMahon, auquel ne sont pas attachées les réponses de Janel Grant. « Réponses qui sont tout aussi agressives et provocantes, voire plus » affirme le camp McMahon. Ce dernier affirme ne plus avoir les échanges de messages en sa possession et les avoir supprimés lorsqu’il a mis fin à la relation, mais assure que tous ces échanges étaient non seulement consensuels mais aussi « que dans de nombreux cas, [Janel Grant] en était l’instigatrice ».
Vince McMahon assure que la procédure mettra cependant au jour que Janel Grant lui a envoyé des images explicites d’elle-même et des messages écrits pour lui dire, entre autres (liste publiée dans la réponse de McMahon) :
- Qu’elle était amoureuse de lui et qu’il était l’amour de sa vie ;
- Qu’il était son meilleur ami ;
- Qu’elle voulait avoir des relations sexuelles avec lui et qu’elle fournissait des détails graphiques ;
- Qu’elle fantasmait sur le fait d’être maintenue au sol, qu’elle aimait souffrir et qu’elle voulait des relations sexuelles brutales ;
- Qu’elle voulait que le défendeur la regarde avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes et qu’il soit au courant de ses relations sexuelles avec d’autres personnes ;
- Qu’elle voulait que le défendeur lui donne des milliers de dollars pour des vêtements, de la chirurgie plastique et d’autres cadeaux ;
- qu’elle voulait avoir un avenir avec le défendeur même après avoir signé l’accord ; et
- qu’elle voulait que le défendeur continue à vivre dans le même immeuble, afin qu’elle puisse continuer à le voir, même après avoir signé l’accord de non-divulgation.
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Vince McMahon chercherait à laver son honneur
« Le plaignant a envoyé des messages de ce type au prévenu pendant toute la durée de leur relation, y compris au moment où ils ont signé l’accord en janvier 2022. » affirme le camp McMahon, qui présume que Janel Grant a toujours en sa possession les échanges de messages mais n’a inclus que les messages de Vince McMahon dans sa plainte « parce qu’elle voulait dépeindre une réalité déformée et fausse. »
Une manœuvre de Vince McMahon qui n’est pas seulement légale. Selon Dave Meltzer du Wrestling Observer, Vince McMahon chercherait aussi et surtout à laver son honneur et sa réputation, voulant se débarrasser des comparaisons avec Harvey Weinstein et poursuivre ses activités d’homme d’affaires, en faisant passer Janel Grant pour une « folle » et une « menteuse » avec qui il aurait eu une aventure.
Dans sa plainte, Janel Grant vise non seulement Vince McMahon et la WWE, mais aussi l’ancien responsable des relations avec les talents John Laurinaitis qui s’était fait passer pour victime dans l’affaire, avant de changer son fusil d’épaule et aller désormais dans le sens de Vince McMahon.