Durant deux soirs de suite, la WWE a envahi la LDLC Arena de Lyon pour SmackDown et Backlash devant une foule de fans bien plus que conquis par l’événement.
Durant un week-end, Lyon est devenu le point de ralliement de milliers de fans de catch, venus assister au double événement WWE SmackDown et WWE Backlash France, premier événement de cette envergure organisé en France par la branche catch de TKO.
Si les fans qui étaient présents en avril 2007 se souviennent encore de la fois où la WWE est revenue en France pour un house-show au Zenith de Paris après quinze années d’absence et la fin de l’ère du catch sur Canal+, les fans de la génération actuelle se souviendront toute leur vie de cette première : un épisode de SmackDown et un Premium Live Event en direct depuis la France. Le dernier show télévisé de la WWE, qui était encore WWF, remonte à 1993 à Bercy (actuelle Accor Arena). Autant dire qu’une grande partie de ceux et celles qui étaient présent·e·s ce week-end à Lyon n’était même pas née.
C’est donc dans une LDLC Arena toute neuve au sein de l’OL Vallée en périphérie de Lyon, juste à côté du Groupama Stadium à Décines-Charpieu, qu’avaient rendez-vous plusieurs milliers de fans de catch. Et quand des milliers de fans d’une communauté, plutôt habituée à partager leur passion en ligne ou en petit groupe à la maison, ont l’occasion de se retrouver pour partager un grand moment comme celui-ci, cela se voit. Il ne vous était en conséquence pas impossible durant ce week-end de croiser des fans de catch dans chaque coin de rue de la ville de Lyon, et surtout dans le métro et le tramway en direction de l’OL Vallée, vêtus pour certains de t-shirt de leurs stars préférées, armés de répliques de ceintures de la WWE ou même déguisés en Undertaker ou John Cena pour d’autres.
Comme dans chaque événement qu’elle délocalise à l’international, la WWE nous a offert le package complet avec épisode de SmackDown et Premium Live Event, avec comme cérémonie d’ouverture le Kickoff (qui n’est plus le nom de l’heure avant le PLE), un peu à la façon des conférences de presse et pesée de l’UFC, où se sont présentées aux fans quelques Superstars qui feront l’affiche de ce week-end et qui de leur côté feront connaissance avec les fans français qui leur ont réservé des acclamations jamais vues dans le monde entier. Il faut dire que l’accueil était déjà chaleureux lors des précédents live events à l’Accor Arena de Paris, demandez à Baron Corbin. De quoi donner envie à la WWE de revenir avec des caméras.
Le public français rayonne à l’international
L’une des stars qui a eu les faveurs inattendues du public lors de ce week-end, c’est AJ Styles qui a ainsi pu découvrir une chanson qui le suivra tout le week-end, le « Il est vraiment phénoménal » de Phénomenal Club (qu’on ne ressortait plus que dans certaines fêtes familiales ou sportives), en rapport avec son surnom de Phenomenal One et que les Américains ont découvert ce week-end, en plus de la ferveur des fans français qui ont mis à l’amende pas mal de publics américains.
THE CAMERA IS BOUNCING!!!
LYON, FRANCE brought the noise, the excitement and the passion at #WWEBacklash! pic.twitter.com/sQEWcP6V9r
— WWE (@WWE) May 4, 2024
AJ Styles n’est pas le seul à avoir eu le droit à un accueil très chaleureux du public français. Les habitués des pops dans les shows comme LA Knight, Cody Rhodes, Bayley, Rey Mysterio, Bianca Belair, Randy Orton, Kevin Owens ou encore Naomi et Jade Cargill ont fait l’expérience du public français. Jey Uso se souviendra lui aussi longtemps de l’accueil que lui a réservé la foule de la LDLC Arena, inspiré de celui de l’équipe d’e-sport française Karmine Corp et instigué par le streamer et youtubeur Sturry – qu’ont essayé de reprendre les Américains à la NBA, avec un succès mitigé. Nos commentateurs français de la WWE, duo qui excelle depuis 25 ans sur les antennes de Mediawan et qui ont largement contribué au succès de la WWE en France, auront également eu leur ovation largement méritée lors de leurs apparitions et des « Simplement deux » scandés tout au long de ce week-end.
Le public français est sans doute aussi le seul à avoir chanté son hymne national lors d’un Premium Live Event. Même les Américains, toujours prêts à faire preuve de patriotisme lors de leurs événements, n’auraient pas osé. Dommage que le roster de la WWE ne comporte actuellement pas de catcheurs français. Les fans français auront cependant reconnu Tom LaRuffa, Kuro, A-Buck, Lucas Di Léo, Alex Schneider (et peut-être Aigle Blanc même si c’était moins facile) en agents de sécurité lors des segments et du match entre le duo de Kevin Owens et Randy Orton et la Bloodline.
La WWE ne regrettera en tout cas pas sa venue à Lyon. Malgré des places aux prix bien plus élevés que ceux qu’ont l’habitude de voir les fans français pour les live events, WWE Backlash France était sold out quelques jours avant l’événement – non sans l’aide de quelques baisses de prix, cependant. Le seul regret sera celui de l’absence de John Cena, malgré une présence pas très loin à Monaco pour le tournage d’un film, et qui n’a pas daigné faire un petit crochet par Lyon.
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Un week-end de records pour la WWE
LA venue de la WWE à la LDLC Arena aura été l’occasion de se vanter d’avoir battu quelques nouveaux records : celui de l’édition de Backlash la plus rentable de l’histoire du show (dont la première édition a eu lieu en 1999), mais aussi celui du show en arena classique le plus rentable de l’histoire avec 11 682 fans réunis. Records annoncés par Philippe Chéreau durant le show et répétés par Triple H dans la conférence de presse après l’événement. SmackDown a également battu son record de recettes de tous les temps (record qui avait déjà été battu quatre semaines plus tôt à Philadelphie à l’occasion du WrestleMania Weekend). Un succès qui a fait réagir le vice-président de la FFF et très probable futur acquéreur LDLC Arena Jean-Michel Aulas sur Twitter. « C’est exceptionnel » a-t-il ainsi posté sur X en réaction.
Une ferveur qui pourrait bien amener la WWE à revenir très vite pour un événement de grande envergure, si l’on en croit Triple H durant la conférence de presse post-show, « J’ai reçu un message texte Nick Khan me disant « un stade ? » Je ne peux pas en dire plus, mais je vous laisse imaginer. » a-t-il révélé.
S’il y a encore quelques années un Premium Live Event de la WWE nous semblait une utopie, l’évolution du produit de la compagnie de Stamford qui vise toujours plus à l’international et la ferveur des fans français l’ont visiblement rendu possible, tandis que l’on touche du doigt le rêve d’un événement en stade. Le Groupama Stadium ? Le Vélodrome à Marseille ? Soyons fous, le Stade de France ? On a déjà hâte.