Reportage

WPE Quality Over Quantity 2022 : Les astres se sont bien alignés

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Retour sur le show Quality Over Quantity 2022 de la Wrestling Pro Essonne.

WPE

La fin du mois de septembre au sein du catch français signifie, depuis quelques années maintenant, la tenue d’un show de catch à Corbeil-Essonnes : Quality Over Quantity, organisé par la Wrestling Pro Essonne.

Une carte, cette année, articulée autour de Bretons, de Belges et sans surprise de nombreux parisiens, qui n’avaient qu’à se rendre qu’au sud de la capitale, n’espérons pas via le RER D. Des affiches bien solides et qui ont pour la plupart assuré le spectacle.

Voltige et (beaucoup de) legos

Après un combat d’élèves en pre-show peu convaincant et des entrées gênantes de fans, disons, chanceux, les professionnels ouvrent le bal au travers d’un combat à trois entre R1, Aiden Black et Valravynn. Le deuxième cité a notamment bien joué la balance entre les deux voltigeurs. Une formule pourtant commune, mais qui fonctionne toujours pour couper l’élan de ses deux autres adversaires et ainsi s’attirer les foudres de la foule.

R1 parvient à surprendre Valravynn, mais n’en aura pas assez pour la soirée et s’en prend au catcheur masqué. Néanmoins, la soirée se finit mal pour les deux jeunes. En cause, un certain Héraclès, aux allures du dieu grec du même nom, venus les enclencher d’une facilité presque déconcertante.

S’ensuit un Lego Deathmatch entre MBM et Jacob Vadocq. Parfois, on se dit que ce n’est pas si mal de prendre un coup de barbelé sur le coin du nez. Les gonzes veulent se prouver qu’ils n’ont pas froid aux yeux en y allant pieds nus. Déjà qu’un lego sous le pied fait un mal de chien, alors une centaine.

On rigole, on rigole, mais l’amish préféré de ton amish préféré s’est bien ouvert le crâne sur ces foutus bouts de plastique. Vadocq s’est entaillé le crâne en forme de K. Ça va donner des mauvaises idées aux plus passionnés de Kaamelot.

Un irlandais dans un circuit plus sain

Quality Over Quantity 2022 était bel et bien un « gala de catch international » avec les présences de Scotty Davis et d’Eddy Ryan. Le premier, petit prodige de l’OTT, a croisé le fer avec nul autre que la Sainte-Barbe répondant au nom d’Antoine Bernard.

On est resté aux bases, mais ça n’en était pas moins efficace. Produire un tel combat tout en faisant les choses simplement, c’est la marque des grands, mais aussi de cordes pas assez serrées. Au sein du public, on est d’ores et déjà assez dithyrambique sur la qualité de l’événement, arrivé à son entracte.

Ça repart sur les chapeaux de roues avec un affrontement à six qu’on vend comme interpromotions. Des représentants logiques pour certaines structures, moins pour d’autres. Big Mecca, issue de l’école de l’APC, annoncé comme porte-étendard de la WPE, il y a certainement des oreilles qui ont sifflé. Hellmer Lo’Guennec qui ressuscite l’Atlas le temps d’un soir, aussi.

Sinon, la CACC a compté sur Rick Salem, les plus plaisantins auraient préféré Kevin Valdez, mais on nomme cela un plaisir coupable. Christianium roule pour l’APC, en qualité de champion, Ultima Sombra est du bord de sa Bodyzoi tandis que la RIXE a envoyé Skaar au charbon.

C’était forcément assez intense malgré quelques mésententes dans une affiche qui permet tout de même de montrer que le circuit français est moins toxique qu’auparavant. Il ne manquerait plus que le tout comptait pour le championnat de France unifié, petit ange parti trop tôt.

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La France du catch par équipes

Il est venu le temps des combats de titres. Kuro et Ravage, habillés façon Dudley Boyz remettent leur or en jeu face à ces Enfants Terribles que sont George Balzac et Gustave Le Brun. Comment dire que la meilleure affiche de la soirée a été son unique combat par équipes. Les babyfaces n’ont pas été ceux que vous croyez tandis que les quatre hommes se sont livrés un affrontement mêlant une superbe psychologie et surtout de beaux échanges de tatanes.

Ils ont pris leur temps, mais tant c’était bien, qu’on n’a pas vu le temps passer. Une bonne clim’ à la fin avec l’irruption d’Antoine Bernard, qui offre la victoire à Balzac et Le Brun et que ces derniers acceptent. Un trio (poilu) qui claque fort. Ça manque d’un Durançon. Prononcez son nom dans un vestiaire et celui-ci se met soudainement à pleurer toutes les larmes de son corps.

La soirée se clôt sur une collision entre deux beaux bébés. Mike D, champion Spotlight, se voit offrir le championnat suprême suite à l’absence de Matt Cross, qui devait défendre son titre face au belge et à l’anglais Eddy Ryan, ancien NXT UK (il a fait deux piges, personne s’en souvient).

On se retrouve finalement à un combat plutôt poussif au cours de ses premières minutes, celui d’avant ayant vraiment volé la vedette, mais quand les deux colosses décident de mettre la cinquième, là on a kiffé. Au moment où sont écrites ses lignes, le rosbif est toujours en train de chercher une chaise, grande absente de ce show.

Quand on écoute les habitués, il se dit qu’il s’agissait du meilleur Quality Over Quantity depuis sa création. On ose les croire, quand bien même on se reporte au show en lui-même, on ne s’est pas ennuyé d’un iota. Une carte bien pensée autour d’une réserve de talents bien garnie, et surtout plutôt talentueuse.

Un show de catch français comme on les aime. Une présentation professionnelle, avec même la présence sur place d’un commentateur, bien que le Palais des Sports de Corbeil-Essonnes a tout de même un sacré potentiel pour être mieux utilisé. On appréciera les poteaux du rings ornés d’une flopée de LED. Ça donne un cachet, et ça évite de montrer une structure souvent et rapidement bouffée par la rouille.

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