Suite du conseil de classe des participants du tournoi NJPW G1 Climax 30, on remonte dans le classement mais les meilleurs ne sont pas encore là.
Deuxième partie du conseil de classe du NJPW G1 Climax 30. Après avoir vu les mauvais élèves et ceux qui s’en sortent avec la moyenne, on passe aux bons élèves et aux bonnes surprises de ce tournoi. C’est pas encore le top, mais ceux-ci peuvent repartir la tête haute.
Les surprises
Il y a toujours cette élève assez discret qui, à un moment donné, a un déclic et surprend tout son petit monde, dans le bon sens des choses, évidemment.
YOSHI-HASHI (2-7)
Véritable coqueluche des foules, YOSHI-HASHI représente celui qui se démène et qui met toute sa passion pour réaliser de grands combats mais dont le plafond de verre se révèle être bien solide et se cantonne à la midcard.
Depuis son premier titre cet été avec les copains Hirooki Goto & Tomohiro Ishii pour le compte des championnats NEVER 6-Man, championnats de quatrième zone, Yoyo est en feu et son G1 Climax, personne n’était pas prêt.
Sans lâcher des combats dantesques, YOSHI-HASHI s’est montré entraînant et excellent dans tout ce qu’il faisait et montre qu’il vaut mieux que cela après avoir essuyé tant de critique depuis tant d’années. Il a quand même réussi à sortir quelque chose de KENTA, quel homme. Il finit par faire la serviette pour son block mais la magie YOSHI-HASHI prend parfaitement auprès des foules et remporte nos petits cœurs, n’est-elle pas la vraie victoire ?
Jeff Cobb (4-5)
Vraisemblablement signé à la New Japan, la machine de muscles hawaïenne qu’est Jeff Cobb se retrouve dans le groupe de mort et parvient malgré tout à récolter huit points.
La majorité émettait quelques doutes à son rencontre après un G1 Climax 29 bien fade l’an dernier mais cette année, c’est un tout autre Jeff Cobb qui s’est présenté face aux têtes d’affiches de la promotion et nous sort une bien belle copie au bout du compte même s’il a chuté en toute fin face à Yujiro Takahashi, qui n’a donc pas fait Fanny, et ça, on lui pardonne pas.
Les bons élèves
Ceux qui se démènent pour obtenir les bonnes notes et la gratitude des parents. Ils excellent dans leur domaine respectif mais qui ne figurent pas au sommet de sa classe bien qu’ils en aient les moyens pour y parvenir. D’un autre côté, d’autres camarades se révèlent bien plus brillants et leur font malheureusement de l’ombre.
Kazuchika Okada (6-3)
Certes moins explosif et rayonnant que les années précédentes, Kazuchika Okada reste néanmoins un excellent catcheur même si on sait qu’il est capable de faire bien mieux que cela. Le Rainmaker tente tant bien que mal de se renouveler mais le constat est le suivant : la Money Clip (Cobra Clutch), c’est nul.
Seul l’opposition inédite face à Shingo Takagi restera sûrement dans les mémoires, d’autres belles copies s’ajoutent à son bulletin mais depuis la reprise au moins de juin dernier on sent qu’Okada met le pied sur la pédale de frein alors qu’il n’a aucune raison de le faire. Son année 2020 n’en est pas terne pour autant mais se révèle être bien en dessous des précédentes même si on garde des bonnes perspectives pour 2021.
Il serait aussi temps de le diriger sur d’autres programmes et de l’éloigner du championnat poids-lourds et qui lui ferait le plus grand bien. Se faire discret temporairement pour revenir plus fort est une recette qui fonctionne toujours.
Tetsuya Naito (6-3)
Au même titre que son grand rival cité plus haut : Tetsuya Naito n’a pas incarné l’élément explosif de sa poule alors que l’ingouvernable est tout de même le double-champion de la promotion. Il reste malgré tout l’un des meilleurs éléments d’un bien maigre Block B.
Héros de Wrestle Kingdom 14 au terme d’un programme et d’une rédemption sur cinq années, on commence à se rendre compte que les ceintures ne lui sont pas inutiles, la grosse poisse. La mise à l’arrêt des activités de la New Japan l’a complètement tué et c’est un véritable crève-cœur.
On se souviendra de la masterclass dès la seconde journée face à Hiroshi Tanahashi suivi d’une rencontre intense face à Zack Sabre Jr. et la surprise face à Juice Robinson. Un élément qui aussi plombé Naito : faire des matchs de vingt voire vingt-cinq minutes durant toute la compétition n’aide pas, surtout face à des adversaire de seconde zone.
Taichi (4-5)
En pleine progression depuis plus d’un an désormais, Lord Taichi nous démontre qu’il vaut bien mieux qu’être qu’un simple tricheur et nous fait le plaisir de sortir un répertoire bien stiff avec des kicks bien puissants enseignés par son mentor Toshiaki Kawada en personne.
Outre une opposition remplie de gruge face à Jay White, ce bon vieux Taichi s’est bien savaté avec des cogneurs comme Kota Ibushi, Tomohiro Ishii, Shingo Takagi ou bien encore son leader Minoru Suzuki. Une belle surprise mais qui se fond presque dans la masse de l’excellence du Block A.
Zack Sabre Jr. (5-4)
Artiste technique et maître de la soumission, ZSJ fut sans aucun doute le meilleur élément du Block B. Il est le genre de gars avec qui il est impossible de réaliser un mauvais match.
Terminant à la cinquième place de sa poule, le britannique se cantonne à jouer les seconds couteaux malgré lui. Son style de catch n’est certes pas flashy et divise bon nombre de fans mais il s’avère être l’un des meilleurs au sein de la promotion nippone sans qu’on lui renvoie l’ascenseur pour autant à part un titre de champion par équipes, devenu anecdotique avec le temps.
Minoru Suzuki (3-6)
Quel scandale de faire terminer Le Roi en avant-dernière position de son block. Néanmoins, à 52 ans, Minoru Suzuki tient la forme de sa vie et nous réalise un superbe G1 Climax mais s’est au final fait rouler dessus. On rappelle que Suzuki détient le championnat NEVER, c’est toujours bon pour le prestige.
Comme chaque année, il a mis sa raclée à Tomohiro Ishii dans un excellent combat de rue. S’en suit une opposition complètement épique face à Kota Ibushi et ensuite rien de nouveau sous le soleil, cet homme est excellent. Offrez-lui le championnat poids-lourds pour compléter la triple couronne nippone aux côtés de Kensuke Sasaki et de son grand pote Yoshihiro Takayama.
Notre amour pour Minoru Suzuki est éternel.
Hiroshi Tanahashi (4-5)
En proie à quelques pépins physiques depuis quelques années, l’Ace répond toujours présent quand il le faut et son G1 Climax reflète son état actuel : il est le héros du peuple, il reste sensationnel, on l’adore mais commence peu à s’éclipser et à donner le crédit aux jeunes après tant d’années au sommet.
Hiroshi Tanahashi peut lui aussi faire bien mieux mais le contexte actuel joue malgré tout pour beaucoup, le manque de communion avec la foule l’affecte tel que ses rivaux Tetsuya Naito et Kazuchika Okada, dont le soutien vocal des fans jouent beaucoup sur leurs matchs. Tanahashi reste toujours l’Ace et le prouve toujours. La masterclass citée plus haut face à l’ingouvernable, le combat de folie face à YOSHI-HASHI, sa baston face à Hirooki Goto ou son alchimie Zack Sabre Jr., Tana est polyvalent et c’est bien pour cela qu’on l’aime.
Will Ospreay (6-3)
On rentre désormais véritablement dans la cour des grands pour le jeune je couvre mon pote qui agresse sexuellement une femme et je la fait bannir de tout le circuit britannique. Toujours excellent entre les cordes, son attitude entre ces dernières reste à discuter.
Au vu des événements récents à l’encontre de Kazuchika Okada, leader de CHAOS, Will Ospreay s’est montré plus arrogant, un euphémisme quand on est anglais. Cependant, on a la vague impression qu’il copie Kenny Omega en mode Cleaner en 2016. L’entendre beugler sur le ring reste très désagréable. Il reste néanmoins un excellent catcheur et on lui accorde cette catégorie pour la qualité de ses matchs.
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