Et si on mettait une femme dans le rôle de l’Undertaker ? Faisons passer le test à Asuka.
On s’ennuie un peu cet été et la dernière vraie grosse actualité qu’a connu le catch, c’est le départ à la retraite de l’Undertaker le mois dernier. La WWE est orpheline de l’une de ses plus grosses attractions et laisse un trou créatif des plus béants. Le but de cette série : trouver son remplaçant… ou sa remplaçante.
Oui, dans ce nouveau numéro on s’est dit qu’il fallait tenter un truc : faire passer l’entretien à une femme. Que les derniers fans de catch pas encore convaincus ferment les yeux : les femmes peuvent être aussi populaires que l’Undertaker à la WWE, si on y met les moyens. On a cherché, peu de candidates probables dans le roster, en dehors d’une catcheuse déjà bien installée : Asuka.
Technique ★★★★★
On n’est clairement pas dans le même style de catch. Asuka est une catcheuse très technicienne et sait mettre sa force en avant quand elle le peut. Son expérience japonaise offre un catch très sérieux dans n’importe quel contexte. On déconne pas sur le ring, ou juste ce qu’il faut pour le divertissement.
Booké comme puissante et imbattable à NXT, on a cru que cela continuerait une fois dans le roster principal. Grand mal nous en a pris, à RAW elle semblait fonctionner au ralentit sur le ring et s’est faite battre quelques mois plus tard par Charlotte Flair à WrestleMania 34. Elle a heureusement eu l’occasion d’offrir de belles prestations plus tard mais l’Asuka dominatrice de l’époque de NXT manque toujours un peu, c’est ce qui rendait sa présence menaçante pour le roster comme l’était celle de l’Undertaker.
Pour ce qui est de l’oral la barrière de la langue se pose. Elle sait parler anglais, mais un anglais assez limité qui ne lui permet pas de nous offrir des promos de dix minutes en ouverture de shows comme saurait le faire l’Undertaker. La parade a été trouvée, il suffit de la faire hurler en Japonais. On ne comprend pas tout, ça ne fonctionne pas dans toutes les situations, mais c’est divertissant.
Mysticité ★★★
Il y a un peu de mysticité dans le gimmick d’Asuka. Evidemment on n’échappera pas à l’évocation de l’utilisation du green mist dans certains de ses matchs depuis quelques mois, mais tout autour du personnages il y a des éléments qui pourraient la faire pencher du côté mystique du catch.
C’est peu, mais suffisant pour mettre la catcheuse dans la case des performers hors du commun des mortels et l’on peut aisément imaginer quelques ajustements de gimmick afin d’aller un peu plus loin dans ce style.
Attention toutefois à ne pas virer dans la caricature japonaise en poussant le curseur de la mysticité, c’est un des risques avec les catcheurs originaires de contrées où les traditions ancestrales ont toujours la côte.
Popularité ★★★★
Asuka est une catcheuse populaire et qui a ce qu’il faut pour l’être. Son règne de championne de RAW récemment terminé aurait pu être une occasion de le constater si un public avait pu être présent lorsque Becky Lynch lui a décerné le titre au lendemain de sa victoire à Money In The Bank.
Elle doit aujourd’hui sa popularité notamment grâce à un personnage divertissant qui peut pousser ses rivales à bout rien que lors de promos ou interviews en coulisse, mais aussi grâce à cette catchphrase très simple mais efficace, « Nobody is ready for Asuka », déclinée pour chacune de ses adversaires avant de les affronter.
En mettant l’accent sur sa personnalité dominante et en revoyant quelques aspects de son personnage, Asuka pourrait totalement occuper le rôle de la catcheuse mystique et populaire. Mais on sait malheureusement que les talents japonais·e·s à la WWE ont plus de mal à percer et sont parfois caricaturé à outrance.
Note globale : 13/20. Pourrait occuper le rôle, mais il va falloir lui en donner les moyens.